2 - Appauvrissement de la couche d’ozone
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Selon sa localisation dans l'atmosphère (à basse ou haute altitude), l'ozone n'a pas les mêmes effets. Vous avez peut-être déjà entendu parler du "bon" et du "mauvais" ozone. L'ozone présent à haute altitude , dans la stratosphère (20 à 50 kms) forme « la couche d'ozone » qui filtre et nous protège des rayons solaires ultraviolets. C'est le "bon ozone" et de cela que nous parlons dans cette carte. En revanche, à basse altitude, dans la troposphère, l'ozone est présent en faible quantité et représente un polluant de l'air, ainsi qu'un gaz à effet de serre à faible durée de vie ("mauvais" ozone). Il s'agit d'un polluant dit "secondaire" car il n'est pas directement émis par les activités humaines mais se forme par réaction chimique avec d'autres polluants.
1Cause
L'ozone stratosphérique (qui constitue la couche d'ozone dans les hautes couches de l'atmosphère entre 20 et 40 km d'altitude), représente 90% de l'ozone présent dans l'atmosphère, et filtre 97% des rayons UVC. Il se forme par combinaison d'une molécule de dioxygène (O2) avec un atome isolé d'oxygène (c’est le rayonnement solaire qui crée ces atomes isolés en brisant les molécules d’oxygène en 2). Les gaz chlorés (comme les CFC, utilisés notamment comme gaz propulseur dans les bombes aérosols) qui arrivent dans la stratosphère sont décomposés par les UV et libèrent des atomes de chlore qui vont réagir avec l’ozone en le transformant en dioxygène.
Des trous dans la couche d'ozone ont été dans un premier temps limité à l'Antarctique, pour être ensuite observé à une moindre échelle sur le pôle Nord. Aujourd'hui, la Nouvelle Zélande et le Sud de l'Australie, mais également le Canada, la Scandinavie connaissent régulièrement de fortes baisses d'ozone stratosphérique au printemps. Les conditions météorologiques sont différentes entre le pole sud et le pole nord, ce qui pourrait expliquer pourquoi le phénomène est plus marqué en Antarctique (sud) qu'en arctique (nord). Notamment parce qu'il y a plus de renouvellement des masses d'air au pole nord, alors que dans l'hémisphère sud, des courants aériens "isolent" les masses d'air, s'en suit un brassage moins important, et donc pas d'apport d'ozone depuis les régions équatoriales.
Les gouvernements ont décidé de mettre fin à la production des CFC dans le cadre du Protocole de Montréal qui est entré en vigueur le 1er janvier 1989. Ils sont remplacés dans un premier temps par des HCFC (qui sont moins destructeurs d'ozone), puis par des HFC dans un 2è temps (ils ne contiennent pas de chlore, donc ne vont pas réagir avec l'ozone).
1Conséquence
La distinction UVA/UVB/UVC tient à une plage de longueur d'ondes différente. Les UVC n'atteignent jamais la surface terrestre, ils sont entièrement filtrés par l'atmosphère. Les UVB et UVA traversent en partie l'atmosphère en fonction de la concentration en azote, oxygène, dioxygène et ozone. Ce dernier est le plus influant sur la filtration des UVB.
1Autre conséquence possible
Le lien couche d'ozone -> changement climatique peut être vrai ou faux selon la justification donnée. La couche d'ozone filtre une partie des UV, donc contribue à limiter l'énergie qui arrive à la surface de la terre. Cependant, cet impact n'est pas prépondérant. Ce lien est donc vrai, même si secondaire. Il est probable que la plupart des participant·e·s faisant ce lien le fassent avec une mauvaise justification en tête (confusion des phénomènes couche d'ozone et changement climatique). Il est donc important de vérifier ce qu'ils et elles ont en tête avec ce lien. Lors de pics de pollution, il y a production d'ozone à basse altitude, ce qui est un gaz à effet de serre et réchauffe localement. En revanche cet ozone étant produit à basse altitude, il ne fait pas partie de la "couche d'ozone", et ne permet donc pas de justifier un lien couche d'ozone -> changement climatique
2Causes à ne pas faire
Les aérosols sont des petites particules en suspension dans l'air (particules fines, suies des volcans, ...) et n'ont pas d'impact sur la couche d'ozone. Il ne faut pas les confondre avec les bombes aérosols qui elles, utilisaient des gaz chlorés (CFC), qui étaient responsables du trou dans la couche d'ozone.
Le CO2 n'est pas responsable de la destruction des molécules d'ozone O3, ce sont les molécules de chlore (qui sont contenues dans les gaz chlorés CFC).