1 - Changement climatique
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Depuis la révolution industrielle, la température sur Terre a augmenté à cause d'un renforcement de l'effet de serre. L'effet de serre est un phénomène naturel par lesquels des gaz dits "gaz à effet de serre" permettent de conserver une partie de la chaleur infrarouge émise par la Terre, qui ne repart pas directement vers l'atmosphère. Sans effet de serre, il ferait en moyenne -18°C sur Terre (contre environ 15°C actuellement) ! Mais avec l'émission de gaz à effet de serre par les activités humaines, leur concentration dans l'atmosphère augmente, ce qui augmente l'effet de serre, et réchauffe. En 2022, la Terre s'est réchauffée de +1,15°C par rapport à la période préindustrielle.
Si on vous demande en animation pourquoi le processus changement climatique est entre la zone de risque grandissant et important, vous pouvez donner plus de détails. Pour le processus changement climatique, le Stockholm Resilience Centre (SRC) a défini 2 variables de contrôle : la concentration en CO2 atmosphérique et le forçage radiatif. Pour l'une des variables de contrôle (le CO2) le changement climatique est en zone de risque grandissant. Pour l'autre variable de contrôle (le forçage radiatif), le changement climatique est en zone de risque important. D'où le placement entre les deux zones. Le CO2 est le gaz à effet de serre qui contribue le plus à l'effet de serre additionnel. Le forçage radiatif mesure la différence entre l'énergie qui arrive sur Terre et celle qui repart chaque seconde. Un forçage radiatif positif signifie qu'il y a plus d'énergie qui arrive qui ne repart, ce qui conduit à un réchauffement.
4Causes
Certains aérosols ont un effet refroidissant, et d'autres un effet réchauffant (en fonction de leurs composition, de leurs altitudes, et même des saisons), mais au global, le forçage radiatif des aérosols est négatif et a donc un effet refroidissant. En effet les aérosols vont (1) réfléchir les rayons du soleil directement et (2) contribuer à la formation des nuages qui vont eux aussi réfléchir les rayons du soleil.
Le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O) sont les principaux gaz à effet de serre GES avec le CO2 en terme d'impact. Ils ont un PRG (potentiel de réchauffement global) supérieur au CO2 (28 pour le méthane et 265 pour le protoxyde d'azote, en prenant une référence de 100 ans), mais sont émis en quantités bien inférieures.
La savanisation de l’Amazonie accentuerait en retour le réchauffement climatique par le relargage dans l’atmosphère du carbone contenu dans la végétation.
Le CO2 est le principal gaz à effet de serre d'origine anthropique. Une partie est absorbé dans les puits de carbone naturels (océans et végétation via la photosynthèse). Le reste augmente la concentration dans l'atmosphère et accentue l'effet de serre naturel.
7Conséquences
Avec l'augmentation de la température de l'air et de l'eau, l'évaporation augmente. A plus grande température, l'air peut contenir plus d'eau avant de précipiter (pluie). Le régime des pluies est donc affecté par le réchauffement climatique. Il y a une augmentation des événements de pluie extrêmes.
Le dérèglement climatique entraine une fonte des calottes glaciaires (= glaciers de très grande superficie). Les pôles sont les régions du monde où les impacts du changement climatique sont les plus visibles, les températures s'y réchauffent plus vite et la fonte des glaces s'y accélère. Un point de bascule entrainant la disparition complète du Groenland et de l'Antartique de l'Ouest n'est pas établi, mais pas impossible. Il n'est pas question ici des glaciers, même si ils sont aussi impactés par de réchaufement climatique.
La combinaison de la déforestation, des conditions plus sèches et de l'augmentation des incendies pourrait faire franchir à l'écosystème de la forêt tropicale un point de bascule.
Le corail est une symbiose entre des colonies de polypes et des algues photosynthétiques, les zooxanthelles, qui donnent sa belle couleur au corail.
Si la température de l'eau augmente (du fait du déréglement climatique), le corail expulse ses micro-algues (la symbiose est cassée). Dépigmenté, il laisse voir son squelette blanc.
Si cela se prolonge, le corail meurt, et des algues filamenteuses recouvrent son squelette.
A +1,5°C, 70 à 90 % des coraux disparaissent A +2°C, plus de 99 % des coraux disparaissent.
La quantité d'oxygène qui peut être dissoute dans l'eau dépend de la température : plus il fait chaud et moins l'oxygène de l'air se dissout dans l'eau. Le changement climatique limite donc la dissolution de l’oxygène dans l’eau.
Le déréglement climatique entraine l'augmentation de la fréquence et/ou de l'intensité des aléas climatiques : canicules, cyclones, sécheresses, crues, ...
Le changement climatique réchauffe l'eau des mers. De ce fait, l'eau se dilate, prend plus de volume, et contribue à la montée des océans. Ce phénomène était prépodérant jusqu'à peu, c'est maintenant la fonte des glaciers et des calottes glaciaires qui prend le dessus.
2Autre causes possibles
Les CFC (Chlorofluorocarbure) sont des GES, et donc contribuent au dérèglement climatique. Pour autant, leur impact global est inférieur à celui du CO2 / CH4 / N2O (bien qu'ayant un PRG parfois bien supérieur ). Leurs remplaçants (HFC - Hydrofluorocarbure, qui ne contiennent plus de Chlore et ne sont donc plus destructeurs d'Ozone) sont des GES encore plus puissants que les CFC... C'est pourquoi l’Accord de Kigali en 2016 a pour but de réduire les émissions de HFC de 80-85% d’ici 2036 à 2047 selon les pays. Les HFC seront progressivement remplacés par des hydrofluoroléfines (HFO) sans impact sur la couche d’ozone et aux effets de serre beaucoup + limités.
Le lien couche d'ozone -> changement climatique peut être vrai ou faux selon la justification donnée. La couche d'ozone filtre une partie des UV, donc contribue à limiter l'énergie qui arrive à la surface de la terre. Cependant, cet impact n'est pas prépondérant. Ce lien est donc vrai, même si secondaire. Il est probable que la plupart des participant·e·s faisant ce lien le fassent avec une mauvaise justification en tête (confusion des phénomènes couche d'ozone et changement climatique). Il est donc important de vérifier ce qu'ils et elles ont en tête avec ce lien. Lors de pics de pollution, il y a production d'ozone à basse altitude, ce qui est un gaz à effet de serre et réchauffe localement. En revanche cet ozone étant produit à basse altitude, il ne fait pas partie de la "couche d'ozone", et ne permet donc pas de justifier un lien couche d'ozone -> changement climatique
1Autre conséquence possible
Via la fonte des glaciers (sinon c'est beaucoup via la modification du régime des pluies)
1Conséquence à ne pas faire
Ce n'est pas le réchauffement climatique qui entraine l'acidification des océans. Ces 2 phénomènes (changement climatique et acidification des océans) ont la même cause : les émissions de CO2. Une partie des émissions de CO2 (environ la moitié) reste dans l'atmosphère, ce qui augmente l'effet de serre et réchauffe le climat (changement climatique). Une partie des émissions de CO2 (environ 1/4) est absorbée par les océans. La dissolution du CO2 dans l'océan l'acidifie. Le reste des émissions de CO2 (environ 1/4) est absorbé par la végétation via la photosythèse.