38 - Conflits armés

Les tensions sur les ressources en eau douce aggravées par le changement climatique peuvent avoir un impact sur les conflits armés car l’eau est une ressource vitale dont la rareté ou la mauvaise gestion exacerbe les rivalités entre groupes, régions ou pays. Voici certaines raisons en jeu : Dépendance vitale à l’eau : L’eau douce est essentielle à la survie (boisson), à l’agriculture (irrigation) et à l’industrie. Quand elle se raréfie à cause de la sécheresse, de la surconsommation ou de la pollution, les populations ou États qui en dépendent peuvent recourir à la violence pour sécuriser leur accès, surtout dans des régions arides comme le Moyen-Orient ou le Sahel.

Partage inégal des ressources transfrontalières : De nombreux fleuves et aquifères traversent plusieurs pays (ex. : le Nil, l’Euphrate, le Jourdain). Si un pays en amont construit un barrage ou détourne l’eau, ceux en aval, privés de leur part, peuvent percevoir cela comme une agression. Par exemple, les tensions entre l’Éthiopie (barrage sur le Nil) et l’Égypte ont déjà suscité des menaces de conflit.

Compétition locale accrue : À l’échelle régionale, agriculteurs, éleveurs et citadins se disputent l’eau disponible. Au Nigeria, par exemple, les conflits entre éleveurs nomades et agriculteurs s’intensifient quand les points d’eau se tarissent, dégénérant parfois en violences armées entre communautés.

Des famines peuvent en retour provoquer des déstabilisations, des troubles voire des conflits armés.